Le « tsunami silencieux » : la Cisjordanie se dirige vers un lent effondrement
La Cisjordanie se désagrège silencieusement. Sous la surface du quotidien, une crise lente se dessine : l’immobilisme politique, l’asphyxie économique et la désillusion croissante de l’opinion publique convergent vers ce qui, selon les experts, pourrait devenir un effondrement explosif.
Le largage de l’aide humanitaire : un outil de camouflage politique
« Dans le ciel de Gaza, où les nuages se mêlent à l’odeur de la poudre, où les tentes se dispersent comme les spectres de maisons détruites par la guerre, descendent des parachutes chargés de ce que l’on appelle « aide humanitaire ». Une scène qui, vue de loin, semble être un geste de compassion ; mais pour ceux qui vivent sous ce ciel, ces caisses tombées ne sont pas toujours un don, mais parfois une nouvelle calamité ajoutée au registre de la douleur.
Faim, peur, mort et déplacement
Ces quatre mots résument la vie de plus de deux millions de personnes, dont la majorité a été contrainte d’abandonner leurs maisons et leurs terres pour se retrouver dans des camps de déplacement temporaires, installés sur moins de 25 % de la superficie originelle de la bande de Gaza, la portion qui n’a pas encore été touchée par la machine de guerre israélienne. Ces camps, censés constituer un refuge sûr, se sont en réalité transformés en cauchemar quotidien : pénurie de nourriture, absence de services, menace permanente d’expulsion, de bombardement ou d’invasion.
« Et après ? Jusqu’à quand les décideurs du monde continueront-ils à lancer des déclarations creuses, vides de sens ?
Dans un territoire où la mort est plus présente que la vie, l’enfance écrasée sous les décombres des maisons, les âmes s’éteignent sur le seuil des hôpitaux étouffés par le blocus, et les bouchées de pain arrachées des bouches d’enfants que la faim a épuisées au point que pleurer est devenu un luxe qu’ils ne peuvent plus se permettre.